chanteuse des Maths Modernes, Edwige Gruss la-reine-des-punks, devenue serveuse junky à la Danceteria, la boite branchée de New York. Hervé Z, le batteur des Stinky Toys, s'est perdu lui aussi là bas.)
Mars 1980, on fait la première partie des Simple Minds au pavillon Baltard de Nogent. Devant 7000 personnes, notre prestation se transforme en catastrophe avec la défaillance de ma boite à rythme. Karakos nous fait la gueule, la presse nous étrille. Après ces problèmes, le lancement des deux disques est retardé, ce qui nous empêche de pouvoir organiser une tournée.
De plus, Maurice ne veut rien savoir de la scène. Il croit qu'on peut concocter un tube bien au chaud dans sa tour d'ivoire (malheureusement, le dentiste d'à coté a porté plainte, et nous n'avons plus de local de répétition !).
Mai 1980. Concert de l'Olympia, avec Jacno, Lio et tous les potes. Mo, tétanisé, oublie son jeu de scène dans la composition de théatre constructiviste qu'on a préparé pour l'Internationale. Marc a reintégré le groupe pour quelque temps, comme saxophoniste.
Concert de la fête d'Actuel. Jean Ternisien ayant été adopté par Bizot et sa bande de maquereaux de la culture alternative, ils font appel à nous pour animer l'anniversaire du magazine. En notre compagnie, Parazite, le groupe de Marc Caro. Maurice-le-gaffeur renverse du Coca sur son synthé, qui rend l'âme. La prestation est lamentable, Dantec se battant avec l'Ems de Caro pour lui faire sortir des sons décents.

L'entrevue suivante est la dernière du groupe originel. La photo transcrit bien son état d'esprit : des apprenti sorciers morbides devenus prisonniers de leur subconscient.
Quelques semaines plus tard, Maurice met en oeuvre son 'putsch industriel'. Il dépose l'intégralité des droits d'auteur à son nom. Marc et moi sommes virés. Le 'trip' gagnant est alors de se lancer dans des projets yuppies : look néo-romantique à la Adam & the Ants, musique celtique matinée de Gary Numan.

1981. Sans aucun soutien, ni de l'éditeur et encore moins de ses 'auteurs', l'album sort des mois trop tard, et fait un flop. Maurice s'acoquine avec de douteux personnages, comme Stéphane Piétri. Piétri et Jean l'ont convaincu de lancer un annuaire du rock alternatif, RockBiz, concept foireux sur un marché inexistant. Le projet se casse la gueule. Dantec, endetté, devient pion au lycée Romain Rolland pour survivre.

Nous ne nous parlons plus pendant dix ans.
Pendant ce temps, Marquis de Sade, Modern Guy, Suicide Roméo, et la plupart des groupes de la période punk et new-wave originelle se cassent la gueule. Seuls survivants : Indochine et Rita Mitsouko. Le 'marché' est mûr pour les daubes à la Soft Cell, Human League, Cure et autres poseurs du même tonneau.
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