voir, pour jouer au billard dans le salon.
On enregistre en deux mois, l'album Agit Pop sous le nom d'Artefact, et le maxi 4 titres The Party avec Grégor Davidow. Ils seront mixés au studio d'Auteuil, où vient d'être fait le premier album d'Etienne Daho ou celui de Jacno. Les Modern Guy reviennent de New York, où John Cale (du Velvet) a produit leur album au studios du Radio City Hall.

Lancement du maxi-single. Trois morceaux sont extraits de l'album,
Massacre à l'Electrode (MAE), Be-bo-a-Logic, et Sex Computer. Le disque est plutot bien reçu par la 'critique', c'est à dire pour Patrick et Jean Eric, seuls représentants du showbiz à s'intéresser à des martiens comme nous, le reste étant persuadé que Starshooter représentent l'espoir du rock gaulois à l'exportation !

1980. La décennie maudite commence. Pourtant, tout n'est pas négatif. Gainsbourg passe notre Internationale avant son spectacle du Palace. Adrien donne une cassette du groupe à Devo. De New-York, ma petite amie Amalia Escriva m'envoie une critique parue dans le magazine d'Andy Warhol, Interview, écrite par le journaliste découvreur de Kraftwerk aux States.
L'ambiance se dégrade rapidement. Les tensions se sont exacerbées pendant le mixage. Dantec, obsédé par la réussite commerciale, tient absolument à cleaner le son pour se rapprocher le plus possible de la disco. Notre producteur artistique, Jean-Marie Salaun, se révèle être un opportuniste à la sensibilité plus publicitaire que 'révolutionnaire'. L'ingénieur du son, Roger Politis trippe sur les fréquences médium, rendant notre musique carton-pâte. Sans l'énergie et le gros son sale qui nous portait sur scène, ce 'laminage' sonore révèle les défaillances techniques dues à notre inexpérience. L'arrivée de la Linn (première batterie synthétique samplée avec un son réaliste) sonne l'heure du chômage pour de nombreux batteurs comme moi. Isolé, déconsidéré,
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